« Cheval n° 19 au rappel ! » : Nouveaux chevaux et mulets destinés à l’armée
Comme chaque année, la Confédération a acheté en 2024 des chevaux et des mulets destinés à l’armée. La procédure de sélection des animaux, qui seront engagés lors du service militaire, dure deux jours. Nous étions sur place pour suivre cet événement intéressant, qui résonne avec l’exposition « Au Galop ! Les chevaux dans l’Armée » de la Bibliothèque Am Guisanplatz BiG.
En ce mois de novembre 2024, c'est par un temps automnal frais et brumeux que l’achat annuel des chevaux et mulets destinés à l’Armée suisse s’est déroulé sur deux jours, au Centre équestre national de Berne CEN, en face de la Bibliothèque Am Guisanplatz BiG. Pour le train et pour la formation des cavaliers de patrouille, l’armée a en effet besoin de chevaux Franches-Montagnes, de mulets et de chevaux à sang chaud.
Quelque 73 juments et hongres ont été inscrits à l’événement. L’armée acquiert des animaux âgés de 3 à 7 ans pour l’engagement militaire et pose dans ce contexte plusieurs conditions. Ainsi, lors de la présentation, les propriétaires des chevaux et mulets sont tenus de fournir le passeport équin avec les certificats d’origine et de propriété ; les animaux doivent être dûment vaccinés contre la grippe équine et le tétanos.
Premier jour : le tour préliminaire
Dès 9 heures du matin, les propriétaires des chevaux Franches-Montagnes et des mulets ont conduit leurs animaux, par groupes de dix, dans une zone délimitée par une clôture en bois sur la place située entre la forge et le manège 1 du CEN. Un collaborateur du CEN a d’abord mesuré la taille des équidés à l’aide d’un grand mètre, en se basant sur le garrot, soit la zone à la jonction entre le cou et le dos de l’animal. La hauteur du garrot doit être comprise entre 151 et 158 cm.
La deuxième partie de la journée a été consacrée à l’examen des chevaux et mulets par les médecins vétérinaires de l’armée ainsi qu’au contrôle de l’allure et des sabots par Bernhard Häberli, maréchal-ferrant en chef. La morphologie, les yeux, la bouche, les oreilles et les naseaux des animaux ont été examinés par Stéphane Montavon, Dr méd. vét. et chef du service vétérinaire de l’armée, et son équipe.
Les vétérinaires se sont ensuite intéressés à l’allure des chevaux, au pas et au trot. À la fin de chaque tour, les propriétaires ont présenté une nouvelle fois leurs animaux, en parcourant ensemble le circuit.
« Cheval n° 9 au rappel ! » : la commission a ensuite annoncé par haut-parleur les chevaux sélectionnés pouvant se présenter au test suivant, celui d’attelage.
Deuxième jour : l’examen de conduite
Le deuxième jour, les jeunes chevaux et les mulets ont passé le test d’attelage. Ce dernier se déroule en principe sans public, afin d’offrir aux animaux le plus de tranquillité possible.
Le test est à chaque fois dirigé par Beat Schenk, responsable de la conduite au CEN. Un officier de l’unité du train a évalué les candidats au moyen d’un système de points. L’évaluation portait sur le harnachement (mise en place du harnais), l’attelage, la conduite (dans la circulation et sur le terrain) ainsi que sur le caractère général du cheval.
La commission a sélectionné 29 chevaux et 2 mulets, qui ont rejoint immédiatement le CEN, où ils resteront durant trois mois pour suivre une formation militaire, comprenant équitation, attelage et accoutumance au port de charges. Les animaux seront ensuite engagés dans l’école de recrues du train, à Sand-Schönbühl.
La Confédération paie entre 9000 et 10 000 francs pour un cheval du train. La vente comprend une garantie de 60 jours. Si, durant cette période, il s’avère que l’animal a tendance à mordre ou à donner des coups de sabot, ou si d’autres défauts apparaissent, il peut être retourné à son propriétaire.
Contact information et documentation
CH - 3003 Berne